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Authenticité et action pour sortir la France de la crise

Comme plus de 16,5 millions de Français, j’ai regardé le Président de la République à la télévision ce soir et qu’ai – je constaté?

Qu’il n’a rien perdu de son mordant et de sa détermination: c’est un Président de la République sincère et déterminé qui n’a rien lâché et qui a répondu aux questions des journalistes. C’est un Président qui – à moins de 90 jours des élections présidentielles – continue à tout faire pour sortir la France de la crise.

C’est un Président qui innove, qui apparaît comme leader de l’Europe dans de nombreuses politiques mais aussi capable de regarder ce qui a été bien fait ailleurs pour essayer de l’adapter à notre pays. Mais j’ai également vu un Président responsable et modeste qui sait l’immensité de la tâche à accomplir et la difficulté qu’il y a à changer l’ordre des choses: il n’est pas dans l’incantation, dans le « y a qu’à faut qu’on » mais bel et bien dans l’action.

Il connaît les priorités pour les Français et pour la France:

1/ le logement: augmenter la capacité de construction de tous les terrains de 30 % est une mesure qui va « donner un souffle d’air » à la construction de logement. En rendant cette possibilité automatique cela contraindra les communes qui veulent limiter les constructions sur leur territoire à délibérer contre cette possibilité donnée aux particuliers et aux bailleurs… On arrêtera ainsi avec le discours trop souvent entendu du  » j’aurais bien voulu mais c’est l’Etat qui ne le permet pas … » là au contraire ce sera à la commune de montrer qu’elle fait preuve de protectionnisme … J’aurais souhaité des annonces quant à l’encadrement des loyers et des prix de l’immobilier car je pense que c’est une des réponses que nous devons apporter aux Français qui aspirent, non pas à vivre en logement social, mais à être propriétaire … Quels outils leur donne-t-on pour accéder à la propriété? Comment lutte-t-on contre les augmentations scandaleuses du prix de l’immobilier et des loyers?

2/ L’industrie: le rapport de Standard and Poor’s qui a abaissé la note de la France a aussi relevé que nous avions un pays dont la main d’oeuvre était très compétitive, les qualifications élevées et la qualité du travail très bonne. Nous avons une industrie française qu’il faut savoir préserver. Pour ce faire, deux axes doivent être actionnés simultanément: alléger les charges sur le travail afin d’abaisser le coût du travail qui plombe l’industrie française -pour un salarié payé 4000 € par mois, le chef d’entreprise allemand paie 840 € de charges et le chef d’entreprise français paie 1600 € – c’est une mesure qui me semble essentielle et qui sera payée par l’augmentation de la TVA de 1,6 point et l’augmentation de 2 points de la CSG sur les revenus financiers.

Concrètement cela signifie que les chefs d’entreprises vont payer moins de charges sur les salaires et vont ainsi pouvoir baisser le prix de revient de leurs produits les rendant ainsi plus compétitifs à l’exportation quand les produits qui arrivent de l’étranger acquitteront la TVA à 21,2 % et contribueront à notre politique sociale. Les autres taux de TVA sur les produits courants (alimentaires, médicaments etc….) ne seront pas concernés par cette hausse de TVA. Les produits financiers seront soumis à cette augmentation de CSG et contribueront à la compétitivité des entreprises, c’est la moindre des choses …

Autre axe développé par le Président de la République: la création d’une banque destinée à financer les investissements industriels dotée d’un milliard d’euros. A l’heure où de nombreux plans sociaux et fermetures sont annoncés, le Président de la République montre bien qu’il est aux côtés des Français. Quand Lionel Jospin, Premier ministre de cohabitation, avait dit, en 1999, face à la fermeture des usines Michelin « l’Etat ne peut pas tout », lui agit et ne lâche rien. C’est la conception que je me fais d’un homme d’Etat.

3/ Les jeunes : sujet phare si ce n’est LE sujet de la présidentielle. Il faut effectivement comme le martèle Président de la République que les jeunes trouvent un premier emploi et puissent se former correctement. pour cela la question de l’accueil des jeunes en alternance dans les entreprises est essentielle car nombre d’entre eux qui seraient pris dans un CFA ne peuvent pas suivre leur scolarité parce qu’ils ne trouvent pas d’entreprise pour les accueillir. Il va de la responsabilité des entreprises que de former ceux qui seront leurs salariés de demain et de leur permettre de finaliser leurs études. Il est inconcevable que les entreprises de plus de 250 salariés aient moins de 1 % de jeunes en alternance (comme il est inconcevable que les collectivités locales qui pourtant on de nombreux postes qui pourraient intéresser les jeunes pour se former ne jouent pas le jeu). Imposer aux entreprises d’avoir au moins 5 % de jeunes en alternance me semble une bonne mesure. « L’avenir des jeunes c’est dans l’entreprise » a dit le Président, je suis d’accord avec lui, pas dans d’administration …

4/ La relance du dialogue social et son adaptation entreprise par entreprise. Je respecte les syndicats et le travail qu’ils réalisent mais je pense que rien ne vaut le dialogue entreprise par entreprise parce que c’est la façon la mieux adaptée à la réalité de l’entreprise et c’est la solution qui permet la plus grande souplesse. Il faut cesser avec cette caricature qui catalogue les patrons dans les rangs des méchants capitalistes comme celle des salariés qui pourraient ne pas être compétitifs ou vouloir bloquer l’activité. Les uns ont besoin des autres. L’entreprise sans ses salariés ne serait rien, et les salariés sans le bénéfice de l’entreprise perdent leur emploi. C’est une action gagnant gagnant et il est essentiel que les relations sociales se déclinent au plus près de la réalité du terrain.

5/ La taxe sur les transactions financières : là encore le Président nous a montré qu’il n’entend pas se laisser dicter sa conduite par personne. On a beau jeu de pousser des cris d’orfraie en disant que c’est irréaliste dans le contexte économique européen et que la France ne peut pas décider seule…. Pourquoi? Qu’est qui l’en empêche ? La France ne peut-elle pas engager une réflexion globale qui entraînera les autres pays européens? Ne l’a-t-elle pas déjà fait sur la question de la Lybie en réclamant des sanctions contre le dictateur?

Bref, vous l’aurez compris … je n’ai pas perdu mon temps en écoutant le Président de la République. Il a su sortir des caricatures et des axes de campagne qui nous sont présentés par l’UMP. Il a su faire preuve de pédagogie et c’est sans hésitation que je m’apprête à faire campagne pour lui. Tout ce qu’il a fait en tant que Président de la République n’a pas nécessairement porté ses fruits, soit que les décisions prises n’étaient pas adaptées à la situation du pays, de l’Europe et du monde, soit que les effets des mesures prises ne porteront leurs fruits que dans plusieurs années. Mais, il a toujours été présent auprès des Français, il a toujours été courageux, il a toujours été sur le terrain au plus proche des difficultés.

Alors à ceux qui depuis des années lui reproche tout – car jamais aucun homme politique n’aura été l’objet d’autant d’attaques – je réponds « lui au moins il a le mérite d’essayer, de ne jamais baisser les bras et de toujours aller au fond des choses ». Je garde cette image de ce Ministre de l’intérieur, maire de Neuilly-sur-Seine, qui entre dans l’école maternelle au secours des enfants menacés par un fou qui voulait se faire exploser « HB » et qui ressort avec eux… Et cet homme c’est celui qui s’est adressé à nous ce soir. Je suis fière qu’il soit notre Président de la République.

Grand rendez vous d’Europe 1: face à la crise la mobilisation doit être totale

Hier matin, j’ai eu la chance d’assister, à l’invitation de Xavier Bertrand, au grand Rendez Vous d’Europe 1. Un vrai exercice que celui qui consiste à répondre aux questions cribles des trois journalistes – et pas des moindres – à convaincre, à ne pas se laisser déstabiliser et à être en capacité de répondre à la fois sur l’emploi, sur le bilan du gouvernement, sur la crise et sur l’Afghanistan… Exercice bien réussi pour le Ministre des Affaires sociales et de la santé qui est vraiment au coeur de l’actualité …

Au delà de ce commentaire très formel sur l’exercice médiatique en lui même, je tiens à relayer le message de Xavier Bertrand sur l’importance de mobiliser l’ensemble des acteurs et des partenaires pour sortir la France de la crise. On reproche au gouvernement – et surtout au Président – d’être hyperactif à la veille des élections présidentielles, comme si rien n’avait été fait avant! Mais tous ceux là on bien la mémoire courte je pense …

Que reproche-t-on à Nicolas Sarkozy depuis le début de son mandat? D’être sur tous les fronts, sur tous les sujets, de ne jamais rien lâcher dans la difficulté… C’est ce qu’on attend d’un élu responsable, d’un Président de la République et face à cela qu’avons-nous eu depuis 5 ans? des critiques, des critiques et des critiques …

Voici un Président qui depuis qu’il est élu (et même avant) a subi toutes les attaques de la presse et en permanence est critiqué chaque fois qu’il agit. Mais HEUREUSEMENT qu’il était là, que le gouvernement a agi sous son impulsion, sans ciller et sans baisser la garde. Lorsqu’en confidence on dit à des socialistes qui critiquent: « vous imaginez si cela avait été Ségolène Royal? » Ils répondent « oui on sait, heureusement … autrement cela aurait été pire que la Grèce ».

Combien de fois le Président de la République et le Premier ministre ont-ils appelé à l’union nationale pour sortir de la crise? Combien de fois ont-ils demandé aux socialistes, aux gens de gauche, aux syndicats, aux collectivités de jouer l’union face à la crise et de faire front?

Depuis 2008, c’est un appel permanent: RSA en décembre 2008, plan de relance, règle d’or, plan de mobilisation pour l’emploi puis tout récemment TVA sociale et Taxe sur les transactions financières… La réponse de tous ? NON, NON, NON même si les mêmes mesures avaient été défendues par les mêmes quelques mois auparavant …

Alors je m’étonne, sincèrement, que ceux là mêmes tiennent un grand meeting qui proclame le retour de la France, de la mobilisation, de l’union … Où sont-ils depuis 5 ans? Qu’ont-ils fait de leurs mandats, des responsabilités qui leur ont été confiées par le peuple?

A ceux là mêmes je dis comme le dit Xavier Bertrand: les problèmes existent aujourd’hui et n’attendront pas demain pour être réglés. Les jeunes que Hollande veut sauver en 2017, sont aujourd’hui dans la crise – comme beaucoup d’autres – et c’est aujourd’hui qu’il faut apporter des solutions: exonération totale des charges patronales pour l’emploi d’un jeune depuis le 18 janvier, contrat de sécurisation professionnelle, renfort des effectifs à Pôle Emploi, renfort de l’alternance, chômage partiel … Autant de mesures dont nous avons besoin pour éviter que les Français ne souffrent encore plus de la crise … Autant de mesures qu’on ne peut pas retarder et qui, additionnées aux autres déjà prises par le gouvernement permettent à la France de s’en sortir un peu moins mal que ses voisins européens (augmentation de 31 % du chômage depuis le début de la crise alors que la moyenne européenne est de + 41 % – soit 10 points de moins).

A ceux qui voient de la gesticulation, je vois de l’action et heureusement que le gouvernement ne baisse pas les bras! Qu’entendrait-on dans ce cas là? que de critiques !!!!

Alors qu’attendent les régions pour se mobiliser pour l’emploi et la formation pour lesquels elles ont compétence? Qu’attendent les départements qui sont chef de file de l’innover? Toutes ces collectivités sont majoritairement à gauche et l’emploi se fait au quotidien, proche du terrain. Il faut sortir des incantations et aller plus loin – préférer l’action à la polémique – privilégier la responsabilité à l’immobilisme – c’est mon choix et l’émission de Xavier Bertrand me conforte dans cette voie. Les Français, à n’en pas douter, choisiront le courage … Le courage de l’action et non pas l’attentisme et la critique permanente …